Procope Medicals

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L’alimentation comme facteur de risque des maladies cardiovasculaires

Aujourd’hui, là où les maladies cardiovasculaires représentent l’une des principales causes de décès dans le monde, le lien entre l’alimentation et la santé cardiovasculaire n’a jamais été aussi important. En effet, les choix que les individus font en terme d’alimentation jouent un rôle déterminant dans le développement de ces affections. Quelles perspectives pour l’alimentation et les maladies cardiovasculaires ? La connaissance des liens entre notre alimentation et notre cœur évolue rapidement, et cette dynamique nous pousse donc à reconsidérer notre assiette pour être capable de protéger le corps de ces nombreuses maladies.

alimentation et maladie cardiovasculaire

Lancée en 1960, « l’étude des 7 pays » (Seven Countries Study, SCS)(1) a été la toute première étude d’envergure à s’intéresser à l’alimentation et au mode de vie comme facteurs de risque des maladies cardiovasculaires, dans des pays et des cultures différentes et sur une longue période.

Dans le cadre de cette étude colossale, les taux de mortalité de 16 populations de sept pays (Grèce, Finlande, Japon, ex-Yougoslavie, Italie, Pays-Bas et États-Unis) ont révélé que la population de Crète présentait les taux les plus faibles de maladies cardiovasculaires (décès observés/attendus dus aux MCV = 0,06) et de cancer parmi l’ensemble des 16 cohortes. Cette faible prévalence de maladies cardiovasculaires a été attribuée à leur mode de vie et en particulier aux habitudes alimentaires des crètois, ce qui a donné lieu à la première description du fameux « régime méditerranéen »

Depuis lors, un nombre impressionnant d’études et de preuves expérimentales et épidémiologiques ont révélé les effets bénéfiques d’un régime alimentaire sain en ce qui concerne le développement des maladies coronariennes.

Dans une certaine mesure, lorsqu’il s’agit de vieillir en bonne santé, nous devenons ce que nous mangeons. Selon les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), un décès sur quatre est dû à une maladie cardiaque, cause majeure de mortalité dans le monde.

Parmi les principaux facteurs de risque figurent l’obésité, l’hypercholestérolémie, l’hypertension artérielle et une mauvaise alimentation, les trois premiers étant souvent liés au dernier.  L’augmentation de l’obésité a durement frappé les États-Unis et se propage ans le reste du monde. Plus d’un tiers des adultes américains et un cinquième des enfants et adolescents âgés de 2 à 19 ans sont obèses. (1)

Une étude réalisée à Harvard en 2012 (2) a montré que la consommation de viande rouge entraînait une augmentation de la mortalité due aux maladies cardiovasculaires et au cancer, et que la substitution par des protéines plus saines réduisait la mortalité. 

Aujourd’hui, la moitié des maladies cardiovasculaires sont liées à l’alimentation (Meier, 2019). Les habitudes alimentaires peuvent être un des facteurs, mais aussi et surtout le mode de vie des individus (consommation d’alcool, tabac, sédentarité…). Concrètement, une mauvaise alimentation représente une consommation excessive de graisses saturées, de sucres libres, de sel… mais aussi un apport appauvri en légumes, fruits et céréales complètes.

habitudes alimentaires
assiette santé

Pour faire connaître les moyens quotidiens de mieux manger, des chercheurs de la Harvard Chan School ont créé « l’Assiette santé » (3). Elle suggère de consommer davantage de fruits et de légumes, de céréales complètes, de poisson, de volaille maigre et d’huile d’olive, et demande de limiter les céréales raffinées, les acides gras trans, la viande rouge, les boissons sucrées et les aliments transformés. En outre, elle préconise de rester actif.

Toutes les études récentes ont révélé que jusqu’à 80% des affections cardiovasculaires pourraient être évitées par de simples changements dans le mode de vie et l’alimentation. En combinant ces ajustements avec une activité physique régulière, nous pouvons non seulement réduire les risques de maladies cardiovasculaires, mais aussi ralentir le processus de vieillissement de notre cœur.

Quelles sont donc ces bonnes pratiques alimentaires à adopter ?

  • Tout d’abord, les aliments riches en nutriments sont essentiels pour la santé cardiovasculaire. Les fruits, les légumes, les grains entiers, les légumineuses, les noix et les graines fournissent une gamme de vitamines, de minéraux, d’antioxydants et de fibres qui contribuent à maintenir la santé du cœur.
  • Pour remplacer les graisses saturées et trans, présentes dans les aliments transformés, optons plutôt pour des sources de graisses saines, comme les acides gras mono et polyinsaturés trouvés dans les avocats, les noix, les poissons gras et les huiles végétales.
  • Trop de sel peut augmenter la pression artérielle, tandis qu’une surconsommation de sucre peut contribuer à l’obésité et au diabète, deux facteurs de risque majeurs pour les maladies cardiovasculaires.
  • N’oublions pas l’importance de l’hydratation. L’eau est essentielle au bon fonctionnement du système circulatoire.

Des études récentes ont montré qu’une alimentation saine peut également stimuler le cerveau et ralentir le vieillissement cellulaire.

En France, de nombreuses organisations telles que la Fédération Française de Cardiologie, Agir pour le Cœur des Femmes, l’Assurance Maladie mais aussi la Fondation de Recherche Cardio-Vasculaire mettent en avant des conseils dans ce sens et cherchent à sensibiliser la population.

Sources :